Les volatiles représentent la famille d'animaux la plus représentée si l'on regroupe les colombes, pigeons, pies, vautours, hérons, cigognes, paons et canards. On distingue les volatiles diurnes des volatiles nocturnes qui ont une autre signification que nous verrons plus tard. L'oiseau symbolise surtout la famille et la protection lorsque ceux ci sont représentés dans leur nid. L'aspect maternel peut être illustré par un oiseau donnant à manger à ses petits comme ici, le pigeon de la rue du Mont-Cenis, Paris XVIIIe.
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18, rue du Mont-Cenis, Paris XVIIIe. |
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139, rue Lafayette, Paris IXe. |
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28, rue d'Eylau, Paris XVIe. |
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5bis, rue du Chemin Vert, Paris XIe. |
Lors de mes recherches, j'ai trouvé un pélican perché sur une "école de filles" de la rue Saint-Benoît, dans le VIe arrondissement.
Ici, le pélican peut aussi avoir une symbolique religieuse (nous ne sommes pas très loin de Saint-Sulpice et de ses boutiques religieuses). En effet, le pélican donne à ses petits son sang. Selon la légende, il incarnerait le sacrifice du Christ qui verse son sang aux hommes pour obtenir la rédemption...
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30, avenue Daumesnil, XIIe. |
Au 30, avenue Daumesnil, on remarque la présence de deux cigognes. En Alsace, cet animal est sensé apporter un enfant.
Autre animal qui évoque le lien familial, le canard.
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6, rue Alfred Roll, XVIIe |
N'oublions pas la canette!
La canette à sa propre rue (ce qui est rare). La rue des canettes s'est autrefois appelée rue "saint-soulpice". C'est en 1636 que cette rue récupère le nom de l'animal représenté dans le bas-relief situé au numéro 18 où était placé un commerce.
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La canette s'invite sur le sol. |
On ne remarque pas forcément l'animal représenté au sol, n'hésitez pas à prendre quelques hauteurs si vous en avez l'occasion!
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Bas-relief qui a donné son nom à la rue. |
Hormis la symbolique maternelle, les pigeons ou colombes peuvent également évoquer la paix comme ici, rue Monge.
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35, rue Monge, Ve. |
Les oiseaux ne sont pas toujours dans leur nid. Ils peuvent être illustrés en plein vol ou en attrapant une proie.
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Boutique O Rêve, 25, rue de la Pompe, XVIe. |
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276, boulevard Raspail, XIVe. |
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Je vous invite à vous balader du côté de la rue de Courcelles dans le XVIIe arrondissement et plus exactement au numéro 132 car cet immeuble regorge de volatiles et batraciens que nous verrons par la suite.
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Pélican avec sa proie au 132, rue de Courcelles, XVIIe. |
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Oiseau face à sa proie au 132, rue de Courcelles, XVIIe. |
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132, rue de Courcelles, XVIIe arrondissement.
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Les volatiles volent souvent entre deux fenêtres comme ici rue Boissonade.
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55, rue Boissonade, Paris XIVe. |
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Avenue Élisée Reclus, Paris VIIe. |
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Les volatiles peuvent également figurer sur la balustrade comme les hérons de l'avenue Élisée Reclus dans le VIIe arrondissement.
Enfin, les volatiles peuvent mettre en valeur une belle porte.
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11bis, avenue de Versailles, Paris XVIe. |
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1, rue Cortot, Paris XVIIIe. |
Autre symbole d'un volatile: le pouvoir ou la victoire incarné par l'aigle.
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14, rue de Bretagne, IIIe. |
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9, rue de Longchamps, XVIe. |
Ici, l'aigle montre son emprise sur le serpent qu'il dévore avec force.
Autre volatile que l'on peut apercevoir à Paris: le paon. Difficile de rester insensible face à ses magnifiques oiseaux! Si l'on compare aux colombes ou moineaux, le paon est peu représenté dans l'architecture parisienne si ce n'est dans l'art nouveau. Ce qui est le cas sur la façade de Jules Lavirotte datant de 1901 qu'il faut impérativement aller voir. La longue traîne de l'animal évoque les mâles. Toutefois, les paons de la rue de Clichy, non loin du Moulin Rouge ont l'air plus féminins!
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Paons du 29, avenue Rapp de Jules Lavirotte.
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29, avenue Rapp, VIIe. Façade conçue par Jules Lavirotte en 1901. |
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12, place de Clichy, XVIIIe. |
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55, quai d'Orsay, VIIe. |
Un volatile exotique: le perroquet.
Le perroquet figure sur quelques façades parisiennes.
Au Moyen-Âge, le perroquet représentait la Vierge Marie ou l'Annonciation dans l'art occidental. Ici, le perroquet semble avoir une fonction purement esthétique et exotique.
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45, rue du Général Michel Bizot, XIIe |
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45, rue du Général Michel Bizot, XIIe |
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152, rue de l'université, VIIe. |
Le cas de la rue Crémieux.
Située à quelques pas de la Gare de Lyon, la rue Crémieux est une merveille picturale. Piétonne et pavée, vous pouvez l'arpenter tranquillement. Ses façades colorées peuvent rappeler
Portobello Road à Londres. Vous croiserez peut être le chat qui a servi de mannequin à l'une de ses peintures (nous reparlerons des chats dans un autre chapitre). Sur cette façade, une pie voleuse semble avoir dérobé un solitaire...
Pour votre information, la rue Crémieux avec ses belles façades colorées est victime de son succès. Depuis 2019, il est aujourd'hui strictement interdit de prendre des photos, de filmer ou de réaliser des clips. L'accès est toujours ouvert aux piétons et vous pouvez toujours flâner pour y admirer ses façades avec respect envers ses résidents...
Cocorico. Le coq gaulois.
Le coq est surtout un symbole patriotique présent sur les monuments aux morts ou dans les bâtiments officiels. A Paris, il figure sur quelques façades de propriétés privées.
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19, rue Yves Toudic, Xe. |
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132, rue de Courcelles, XVIIe. |
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7, rue de Cîteaux, XIIe |
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1, rue Cortot, XVIIIe. |
Le coq symbolise la fierté et la vigilance -sauf peut être la rue Cortot où l'on voit des coqs (peut-être des poules) qui évoquent la basse-cour et l'esprit "village" de Montmartre. Cet animal protège des mauvais esprits.
Les volatiles nocturnes.
Nous avons vu précédemment que les volatiles -diurnes- avaient une fonction essentiellement protectrice de par leur symbolique. Il existe peu de représentations de volatiles nocturnes et pour cause leur signification n'a rien de très rassurant. Les animaux nocturnes peuvent évoquer la mort ou le démon. Dans les croyances populaires, le hibou a souvent été associé à la
sorcellerie, au surnaturel et à la magie noire. Cependant, les volatiles nocturnes peuvent aussi symboliser la pensée, la réflexion ou la
sagesse (la chouette évoque Athéna). Même si ces animaux inspirent de nombreuses œuvres littéraires (le hibou dans
Harry Potter, la chauve-souris dans
Dracula...) je n'ai trouvé que quelques modèles sur nos façades.
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Têtes de hiboux au 25, avenue Pierre Ier de Serbie, VIIIe. |
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132, rue de Courcelles, XVIIe. | |
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125, rue Blomet, XVe. |
C'est à Montmartre que j'ai trouvé le plus de volatiles nocturnes.
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2, rue Cortot, XVIIIe |
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19, rue du Mont-Cenis, XVIIIe. |
La chauve-souris semble "veiller" sur l'ancien village de Montmartre représenté en arrière-plan.
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1, place du Calvaire, XVIIIe. |
Place du Calvaire, la porte Art nouveau d'esprit gothique représente une petite toile d'araignée et deux poignées de portes en forme de hiboux...
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14, rue d'Abbeville, Xe |
Enfin, dans ce bel immeuble conçu par Alexandre Bigot (le céramiste) et Alexandre et Edouard Autant (les architectes), rue d'Abbeville (Xe), une chouette et une chauve-souris nous guettent au beau milieu de feuillages. Vont-elles nous annoncer un mauvais présage?
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