samedi 13 juin 2015

L'habitat privé dans l'Art déco : 2e partie. Les logements sociaux

27, rue Legendre, XVIIe arrondissement.

Le grand retour de la brique dans l'habitat privé


Après quelques siècles d'absence (depuis l'époque Louis XIII), la brique revient progressivement avec la Révolution industrielle. Ce matériau est alors utilisé pour ériger des écoles primaires (la loi Jules Ferry est passée par là), des bureaux de Postes, des Bains douches…
Si vous avez jeté un œil aux articles consacré à l'Art nouveau, vous avez pu voir comment l'utilisation de la brique avait été amèrement accueillie par le public à la fin du XIXe siècle. Dans l'Art déco, la brique va constituer un élément fondamental et c'est dans le logement social qu'on la retrouvera le plus.

Dans l'entre-deux-guerres, la ville de Paris décide de consacrer les 250 mètres qui correspondent au tracé du boulevard des Maréchaux à des promenades publiques, des stades, des terrains de sport, parc des expositions et bien sûr, des habitations.
Dans les années 1920, on construit des Habitations à Bon Marché qu'on appelle HBM (ancêtre de nos HLM).

À quoi ressemblent les HBM?


16-24, rue Brillat-savarin, XIIIe arrondissement.
Les HBM se caractérisent par l'utilisation massive de la brique ; l'affinement de la silhouette (alors que style haussmannien est plus imposant) ; aucun bas relief n'est sculpté mais on va jouer sur les formes et les couleurs  les immeubles n'excèdent pas 6 étages.
L'îlot situé au 16, rue Brillat-Savarin dans le XIIIe arrondissement est un exemple type des HBM de l'entre-deux-guerre.

Détail d'une façade de l'îlot du 16-24, rue Brillat-savarin, XIIIe arrondissement.
Cette façade présente un décor floral autour des fenêtres.

Façades rue de Mouzaïa, XIXe arrondissement.
Dans le « quartier de la Mouzaïa », on trouve des logements aux formes et aux couleurs différentes : la brique qui contraste avec la pierre et des couleurs différentes qui se jouxtent.

Le style pavillon

Façade du n°6 de la rue des Glycines, XIIIe arrondissement.

L'Art déco n'épargne pas les pavillons qui ont tendance à utiliser des matériaux et des couleurs.

Porte d'entrée de la villa des Glycines, XIIIe arrondissement.


4, rue Georges Braque, XIVe arrondissement.
Pour terminer ce chapitre, voici un exemple de villa Art déco, rue Georges Braque à deux pas du parc Montsouris. Sa façade est monochrome mais différentes formes très géométriques lui donne un peu de relief. Je vous conseille de regarder les villas aux alentours, plusieurs d'entre elles annoncent la modernité.

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