dimanche 16 mars 2014

Architecture médiévale: Habitations

Cellier de la maison d'Ourscamp

44-46, rue François Miron, IVe arrondissement
Cellier de la maison d'Ourscamp
Il existe peu d'immeubles du Moyen-Age facilement visibles dans Paris. Néanmoins certains édifices construits durant les siècles suivants ont parfois conservé quelques vestiges. C'est le cas de la maison d'Ourscamp située dans le Marais.
Selon l'Association pour la Sauvegarde et la Mise en valeur du Paris historique, le cellier daterait du XIIIe siècle alors que l'édifice visible date du XVIIe siècle.

Rue Galande (1480)

29-31, rue Galande, Ve arrondissement
Le Quartier latin regorge de petites rues très prisées des touristes à la recherche d'authenticité.
Selon Jacques Hillairet dans son Dictionnaire historique des rues de Paris, certaines façades dont celles des numéros 29 et 31 (photos ci-dessus), dateraient de 1480.
Les maisons à pignons de bois sont typiques du Moyen-Age, les témoignages sont extrêmement rares à Paris.

42, rue Galande, Ve arrondissement
Le numéro 42 de la rue Galande évoque le Studio Galande pour les cinéphiles mais aviez-vous remarqué la petite sculpture située sur sa façade?
Selon l'historien des rues de Paris (op. cit.) il s'agirait de la sculpture appartenant à l'ancien édifice appelé "Maison de la Heuse" construite en 1380. La sculpture représenterait la légende de Saint-Julien-l'Hospitalier. Saint-Julien et sa femme reconduisent le Christ en direction d'une chapelle sur une barque. Cette sculpture est classée monument historique.


6, rue Boutebrie (fin du Moyen-Age?)


Selon Jacques Hillairet, la rue Boutebrie était déjà connue sous le Moyen-Age, toutefois, il est impossible de dater le numéro 6 (photo ci-dessus). Néanmoins, on retrouve ce pignon de bois typique du Moyen-Age. Il est possible que la façade ait été construite bien après le Moyen-Age (certainement au XVIIe siècle) mais que l'on ait gardé son pignon médiéval.

Hôtel de Clisson (1380).

Rue des Archives, Paris IVe arrondissement.

Petit bijou situé en plein cœur du Marais, cet hôtel particulier a appartenu, entre autres, aux Guise au XVIe siècle.
Impossible à visiter car il appartient aux Archives Nationales.

Maison de Nicolas Flamel (1407).

51, rue de Montmorency, Paris IIIe arrondissement.


La petite histoire…
 « Connaissez-vous Nicolas Flamel ? Si vous êtes un lecteur attentif des aventures d'Harry Potter, vous avez déjà croisé son nom ! Dans le roman, il est censé être l'ami de Dumbledore et possède la Pierre Philosophale. Pure invention ?
Pas tout à fait puisque Nicolas Flamel a bel et bien existé et qu'il est considéré comme l'un des grands alchimistes de son temps.
Nicolas Flamel était un riche bourgeois parisien. On ignore d'où lui provenaient ses revenus. Beaucoup pensent que son travail officiel d'écrivain-juré de l'Université ne suffit pas à expliquer sa fortune. On le soupçonne d'avoir pratiqué l'usure, la spéculation immobilière ou pire, d'avoir géré en sous-main les biens des juifs expulsés du Royaume.
Ce qui est presque certain en revanche, c'est que Nicolas Flamel, aidé par sa femme Pernelle, accueillait des malades et les soignait. On peut d'ailleurs toujours lire l'inscription qui invitait les pauvres à se présenter à eux : "Nous homes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fut faite en l'an de grâce mil quatre cens et sept somes tenus chascun en droit soy dire tous les jours une paternostre et un ave maria en priant Dieu que sa grâce face pardon aus povres pescheurs trespasses Amen".
La maison du 51, rue de Montmorency présente aujourd'hui un double intérêt puisqu'elle fut d'une part le lieu de résidence de l'un des plus célèbres et des plus mystérieux des Parisiens, et qu'elle est d'autre part la plus ancienne maison de Paris : elle date de 1407. »
Extrait de l’Internaute Paris.

Aujourd’hui, la maison de Nicolas Flamel est un restaurant gastronomique où l’on peut déguster une Tatin de royal gala et foie gras de canard poêlé au pain d'épices.

Trumeau de porte avec gravure.

Hôtel Hérouet - ou Héroët (1499-1501).

Angle du 54, rue Vieille du Temple et de la rue des Francs Bourgeois, Paris IVe arrondissement.


Autres façades et curiosités.


D’autres façades d’allure médiévale sont visibles dans les rues de Paris mais elles n’ont pas été construites à cette époque.

Au 3, rue Volta, par exemple, on peut admirer une belle façade médiévale à colombage. Pendant des années, on pensait qu’elle datait de 1300, or en 1979 on a finalement prouvé qu’elle datait de 1644.

3, rue Volta, IIIe arrondissement.




Au 11 et 13, rue François Miron, dans le IVe arrondissement, il est difficile de dater ces façades: XVe ou début du XVIe siècle?

La rue Eginhard, IVe arrondissement.

Rue Eginhard, IVe arrondissement.
Une rue en forme de coude à retenue mon attention : la rue Eginhard (ou ancienne rue Neuve-Sainte-Anastase) située à proximité de la rue Charlemagne (Eginhard était le biographe de Charlemagne). Ces personnages évoquent à eux seuls le Moyen-Age. La rue existait déjà au XIVe siècle, néanmoins, l'immeuble a été conçu au cours du XVIIe siècle.
Fenêtre représentant les lettres "SA" pour Sainte-Anastase.
Fontaine de la rue Eginhard.

La tour Saint-Jacques (1509-1523), Paris IVe arrondissement.

Entre le métro Châtelet et Hôtel-de-Ville.

Seul vestige de l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, ce clocher a échappé à la Révolution française, notamment dans le cadre de la nationalisation des biens du Clergé. Puis, au XIXème siècle, la tour a été rachetée par la Mairie de Paris qui l’a restaurée au XIXe puis au XXIe siècle. Depuis l'été 2013, la Tour Saint-Jacques peut recevoir quelques visiteurs (vous pouvez consulter son site officiel).
La Tour Saint-Jacques est l'une des dernières œuvres de l'architecture gothique figurant dans notre ballade médiévale.


Et pour finir.


Notre tournée médiévale s’achève ici. Sachez, néanmoins qu’il existe, par-ci, par-là, des témoignages du tracé du mur de Philippe-Auguste, tel ce pan de mur situé en plein cœur du Quartier Latin.


Portion, rue Clovis, Ve arrondissement.
Du 17 au 21, rue des Jardins-Saint-Paul, IVe arrondissement. Reste de la Tour "Montgomery".


Vue de la muraille depuis la rue Charlemagne, IVe arrondissement.
https://web.archive.org/web/20180318120557/http://www.philippe-auguste.com/mur/plaques/index.htmlDans le Marais, côté Sud, on peut voir, rue Charlemagne certainement le plus long vestige encore visible de l'enceinte de Philippe Auguste. Selon la plaque plantée à proximité, il est dit que dès 1190, dans le soucis de protéger Paris, divers remparts ont été construits. Ces murs mesurent 9m de hauteur et tous les 70m, une tour est érigée afin de renforcer ces remparts.
Pour tout connaître de ces remparts de Paris et pour préparer une "ballade remparts", vous pouvez surfer sur: http://www.philippe-auguste.com/mur/plaques/index.html.

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