Il s'agit de voir comment l'art nouveau s'exprime à travers les lieux publics comme les magasins.
La Samaritaine
Angle des rues du Pont-Neuf et de la Monnaie, Ier arrondissement.
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Façade du magasin. |
En 1870, le couple Ernest et Louise Cognacq-Jay créent une boutique. Dès 1883, l'activité se développe et le couple multiplie puis agrandit la boutique dans plusieurs immeubles mitoyens (quatre magasin au total).
En 1886 et 1904, le couple fait appel à l'architecte Frantz Jourdain et Henri Sauvage pour édifier le magasin principal. L'édifice sera quasi-totalement dans le style de l'époque : Art nouveau.
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On retrouve le thème végétal sur la façade. |
En 1910, l'immeuble de Frantz Jourdain est achevé. Par la suite, les magasins de
La Samaritaine subiront quelques métamorphoses d'où son mélange plus Art déco qu'on retrouvera d'ailleurs dans le « magasin n°3 » (photo ci-dessous).
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Façade plus Art déco. |
En consultant le site
http://projet.samaritaine.com/fr/accueil/, on peut voir sur les photos de l'époque l'allure et les changements qu'ont subi les immeubles. Certaines parties de la façade plus Art nouveau ont été retirées. Selon la base
Mérimée, lorsqu'il a fallu faire quelques modifications architecturales, Ernest Cognacq a dû modifier ses plans et changer de style car les Parisiens n'aimaient pas
La Samaritaine telle qu'elle était vers 1905. D'où son aspect plus Art déco (les modifications ont eu lieu entre 1926 et 1933).
140bis, rue de Rennes, VIe arrondissement
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140bis, rue de Rennes, VIe arrondissement. |
En 1904, l'architecte Paul Auscher réalise le premier magasin en béton armé. Au départ construit pour la maison
Félix Potin, les façades conservent toujours le nom de leur ancienne activité.
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Fenêtres du magasin. |
Selon la base
Mérimée, le décor intérieur a totalement disparu. En revanche l'extérieur est resté dans le plus pur style Art nouveau comme la tourelle. En lisant l'ensemble des panneaux (
thé, lunchs, pâtisserie, five o'clock, biscuits,
chocolats, confiserie, baptêmes, cacaos, café, parfumerie, brosserie,
fruits, poissons de mer et d'eau douce, manutention), on constate qu'on était loin de la petite épicerie de quartier. Peut être était-ce un magasin précurseur de nos supermarchés ? Le magasin était constitué de six étages avec outre l'alimentation, un service traiteur, une poissonnerie, etc.
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Tourelle avec son campanile. |
Le magasin a plusieurs fois changé de propriétaire : Tati, Monoprix et, à ce jour, Zara. Pourtant, l'enseigne
Félix Potin est restée inscrite sur la tourelle.
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Entrée du magasin Zara. |
Au rez-de-chaussée de la façade, l'aspect « carton pâte » serait dû à sa reconstruction. En effet, selon un blog consacré à
l'art nouveau , l'immeuble aurait subi quelques travaux de rénovation après la Seconde Guerre mondiale.
L'immeuble est classé monument historique.
94, rue du Bac, VIIe arrondissement
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Façade du 94, rue du Bac. |
Selon la base
Mérimée, cette devanture de boutique (classée monument historique) date de 1900 et y abritait une épicerie.
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