XIVème, XVème et XVIème arrondissements, les arrondissements de l'avant garde
Palette d'artistes dans le XIVème arrondissement
Façade jaune du 3 rue Henri Regnault |
Autour des années 1900 nous avons vu que le quartier du Montparnasse avait attiré de nombreux artistes au détriment de Montmartre. Les ateliers d'artistes vont essaimer dans quasiment tout le XIVème arrondissement jusqu'aux limites de sa périphérie (tels que les ateliers du 3 rue Henri Regnault sur la photo ci-dessus). Les artistes vont d'abord occuper des ateliers de style Art nouveau comme la rue Cassini — déjà abordée dans ce blog — puis le style Art déco et enfin des ateliers du mouvement moderne.
La tendance Art déco
7 rue Antoine Chantin7 rue Antoine Chantin |
Détail de la façade |
Wikipedia nous précise que les peintres Louise Janin et Pierrette Bloch y ont vécu.
Je ne m'attarderai pas sur l'Art déco car ce thème est déjà abordé dans ce blog.
Les villas-ateliers du mouvement moderne
Après quelques années difficiles (la Première Guerre mondiale), certains artistes sont de plus en plus reconnus et se font construire des villas-ateliers. C'est le cas de la villa Seurat dont André Lurçat sera l'architecte principal. L'utilisation systématique du béton va se généraliser à travers le mouvement moderne (appelé aussi modernisme).
Villa Seurat101bis rue de la Tombe-Issoire |
Ce qu'on appelle la villa Seurat débute au 101bis rue de la Tombe-Issoire avec cet immeuble de Jean-Charles Moreux des années 1920. Cette construction a la particularité d'avoir un angle très inattendu : mi-géométrique mi-arrondi, ce qui lui donne un côté déstructuré. À gauche, c'est-à-dire au numéro 1 de la villa Seurat, la fenêtre centrale est conçue pour un duplex. Ce principe de la double hauteur est nouveau et sera utilisé notamment par Le Corbusier que nous verrons par la suite.
Cet immeuble de style moderne reprend des éléments de style Art déco, notamment les oculi en forme de hublot chère à la « tendance paquebot » de l'Art déco.
Cet immeuble de style moderne reprend des éléments de style Art déco, notamment les oculi en forme de hublot chère à la « tendance paquebot » de l'Art déco.
Intéressons-nous aux autres façades de la villa Seurat.
3 et 3 bis villa Seurat |
Au numéro 3 de la villa Seurat, André Lurçat joue avec les volumes puisqu'il conçoit une façade bombée.
4 villa Seurat |
L'architecte André Lurçat construit une villa-atelier pour son frère Jean artiste peintre, au numéro 4.
À travers ces exemples, nous avons vu une prédominance de la couleur blanche et des fenêtres finement bordées de noir. Néanmoins, le style moderne peut parfois arborer des couleurs vives.
8 villa Seurat |
Au numéro 8, André Lurçat érige en 1926 une villa à la façade toute jaune.
Au numéro 7bis aurait vécu la sculpteur Chana Orloff. D'après Ateliers d'artistes à Paris de Jean-Claude Delorme et Anne-Marie Dubois, cette façade de 1926 aux couleurs marron et rouge est l'œuvre d'Auguste Perret classée monument historique aujourd'hui. Il faut savoir que cet atelier a été spolié dès 1942 nous dit Wikipedia. Après la guerre, Chana Orloff récupère son bien et ce qu'il en reste nous dit Olivier Renault dans Montparnasse, les lieux de légende.
Rue Gauguet
5 - 7 rue Gauguet |
Les façades des numéros impairs de la rue Gauguet ont été érigées par l'architecte Zielinski (proche d'André Lurçat) autour de 1930 nous précise la documentation de la Ville de Paris.
5 rue Gauguet |
Tout comme sa façade du 101 rue de la Tombe-Issoire, la couleur blanche domine. Ici, pas d'arrondi mais beaucoup de géométrie où l'on joue toujours avec les volumes.
Détail du n°7 |
Autour du parc Montsouris
3 rue de la Cité universitaire |
De nombreux artistes vont s'installer autour du parc Montsouris dont le numéro 3 de la rue de la Cité universitaire conçu par l'architecte Michel Roux-Spitz en 1930 pour le compte d'un fabriquant de luminaires Art déco Perzel.
La maison Gault
La maison Gault
Maison Gault 2 square Montsouris |
C'est surtout dans les petites rues et impasses du côté de la rue Nansouty que les architectes du mouvement moderne vont exprimer leur art dont le 2 square Montsouris conçu par Auguste Perret en 1923.
Villa Guggenbühl
Villa Guggenbühl
14 rue Nansouty |
Au numéro 14 de la rue Nansouty aurait vécu le peintre suisse Walter Guggenbühl. Cette villa a été érigée par André Lurçat en 1926-1927 selon le livre Ateliers d'artistes à Paris. Entièrement conçue en béton sur plusieurs niveaux, cette villa-atelier de couleur rose pâle est pourvue d'un garage au premier plan à droite de la photo avec une large terrasse. Selon la base Mérimée la terrasse serait même dotée d'une salle de culture physique!
Au deuxième plan, on remarque la présence d'un bow window de forme rectangulaire. Une deuxième terrasse est couronnée d'une marquise (une toiture) rectangulaire.
Cette villa, plutôt typique du modernisme est classée monument historique.
9 rue Georges Braque
Selon la documentation de la Ville de Paris, cette villa-atelier serait l'œuvre de Raymond Fisher, architecte appartenant au modernisme. L'architecte aurait conçu cette villa en 1927 pour le compte d'un certain Monsieur Oui, peintre chinois.
D'emblée, on remarque le jeu de volumes, un garage au rez-de-chaussée, des escaliers sur le côté droit pour avoir accès à la porte d'entrée, la prédominance de la couleur blanche et des fenêtres quadrillées de noir... Cette villa est caractéristique du modernisme.
50 avenue René Coty
Au deuxième plan, on remarque la présence d'un bow window de forme rectangulaire. Une deuxième terrasse est couronnée d'une marquise (une toiture) rectangulaire.
Cette villa, plutôt typique du modernisme est classée monument historique.
9 rue Georges Braque
9 rue Georges Braque |
D'emblée, on remarque le jeu de volumes, un garage au rez-de-chaussée, des escaliers sur le côté droit pour avoir accès à la porte d'entrée, la prédominance de la couleur blanche et des fenêtres quadrillées de noir... Cette villa est caractéristique du modernisme.
50 avenue René Coty
50 avenue Reille |
Au 50 avenue Reille, vous ne pouvez pas passer à côté de cette monumentale villa. Cet immeuble est l'œuvre de Jean Launay architecte, et du peintre Jean-Julien Lemordant édifié en 1929 pour ce dernier. Il faut préciser que le peintre en question devient de plus en plus aveugle lorsqu'il s'installe dans cet atelier au point qu'au sol figurent des marquages qui peuvent faire penser à du braille selon le livre Ateliers d'artistes à Paris.
La villa prend la forme d'un bateau mais contrairement à l'Art déco, les fenêtres de petite taille ne sont pas des hublots mais sont de forme carrée.
50 avenue René Coty, vue de 3/4 |
Robert Mallet-Stevens et Le Corbusier architectes emblématiques du modernisme
Robert Mallet-Stevens
Robert Mallet-Stevens est l'un des représentants du mouvement moderne qui s'exprime à Paris dans les années 1920 et 1930. C'est dans le XVIème arrondissement qu'il va être le plus productif ; toutefois, on peut croiser ses réalisations dans le XIVème arrondissement, tel qu'au 7 rue Méchain ou bien dans le XVème arrondissement.
Robert Mallet-Stevens collabore avec le verrier Louis Barillet pour confectionner les vitraux. Cet immeuble de 1929 étant difficile d'accès, la photo montre juste le détail d'une fenêtre située sur la façade avant de cet immeuble de huit étages. Cette fenêtre de forme ronde avec de légers reliefs illustre le style de Louis Barillet, c'est-à-dire des nuances de noir, de gris et de blanc. Le maître-verrier s'inspire du style Art Déco. Selon Ateliers d'artistes à Paris, l'architecte conçoit une villa-atelier pour l'artiste peintre Tamara de Lempicka. Aujourd'hui, cet immeuble est inscrit aux monuments historiques.
Selon Ateliers d'artistes à Paris, Robert Mallet-Stevens conçoit au 15 square Vergennes l'atelier du vitrailliste Louis Barillet. Cet édifice de 1931 est composé d'une gigantesque baie vitrée, la partie de droite est de forme cylindrique. Selon la base Mérimée, le rez-de-chaussée sert d'atelier notamment destiné à la coupe du verre. L'appartement fonctionnel est situé au quatrième étage.
Louis Barillet a réalisé la frise verticale.
Cette frise figurative est édifiée dans les nuances de gris chères au vitrailliste.
La frise représenterait des villes, telle qu'Athènes avec la représentation de la déesse Athéna (le personnage avec la lance sur la photo).
Malgré son classement aux monuments historiques et une restauration au début des années 2000, cet atelier — qui a servi un temps de musée — est laissé à l'abandon.
7 rue Méchain, XIVème arrondissement
Détail du 7 rue Méchain |
15 square Vergennes, XVème arrondissement
Façade du 15 square Vergennes |
Louis Barillet a réalisé la frise verticale.
Détail de la façade du 15 square Vergennes |
Détail de la frise verticale |
Malgré son classement aux monuments historiques et une restauration au début des années 2000, cet atelier — qui a servi un temps de musée — est laissé à l'abandon.
Rue Robert Mallet-Stevens
1 rue Mallet-Stevens |
La rue Robert Mallet-Stevens est une impasse dans laquelle l'architecte du même nom conçoit une rue toute entière de ses villas. Une rue qui porte le nom de son auteur dès son inauguration en 1927, comment cela a-t-il pu se produire?
Comme nous le précisent Jean-Claude Delorme et Anne-Marie Dubois dans Ateliers d'artistes à Paris, Robert Mallet-Stevens fait acheter à ses futurs clients un terrain situé dans l'ancien village d'Auteuil et fait construire six villas. Il faut savoir que cette partie du XVIème arrondissement est, depuis son rattachement à la capitale, le lieu des expérimentations architecturales qu'on a déjà pu voir à travers l'Art nouveau.
Au numéro 1 (la photo ci-dessus) est édifiée une villa à l'attention du gardien. L'immeuble a été remanié dans les années 1950 par Henri Gonthier lorsque la rue Mallet-Stevens s'est étendue.
4 rue Mallet-Stevens |
Autre exemple de villa, le numéro 4 de structure très géométrique (photo ci-dessus). Robert Mallet-Stevens fait appel à Barillet pour la réalisation des vitraux (la frise verticale à gauche sur la photo).
10 rue Mallet-Stevens |
Au numéro 10, Robert Mallet-Stevens conçoit une villa pour les sculpteurs jumeaux Jan et Joël Martel. La façade est lisse et l'architecte joue avec les volumes, on est en plein cubisme : on croise des cylindres, des cubes et des gradins (des escaliers donnent accès à une terrasse). Même si la majeure partie de la façade est blanche, on aperçoit des touches colorées qui donnent un aspect plutôt ludique à l'édifice, notamment le cylindre dont le toit est teinté de rouge.
Sur ce cylindre, on aperçoit une frise de Louis Barillet.
Tour cylindrique |
Sur ce cylindre, on aperçoit une frise de Louis Barillet.
10 rue Mallet-Stevens vue depuis l'angle de la villa |
Selon la base Mérimée, le rez-de-chaussée était consacré à l'atelier des artistes et certaines œuvres figureraient encore dans la villa. Il s'agit de l'unique œuvre de Robert Mallet-Stevens qui n'a subie aucune retouche contrairement aux autres villas qui ont vu des étages s'ajouter dans les années 1950 et 1960.
Charles-Edouard Jeanneret-Gris plus connu sous le nom de Le Corbusier est l'un des architectes qui marque le XXème siècle. La période de Le Corbusier qui sera abordée ici concernera uniquement les années 1920-1930.
Le 53 avenue Reille fait l'angle avec le square Montsouris. Je conseille à tous les promeneurs de commencer sa ballade depuis la rue Nansouty (ou depuis la rue Emile Deutsch de la Meurthe si l'on veut prolonger le plaisir) plutôt que depuis l'avenue Reille. L'ensemble des habitations cossues qui donnent un air de campagne datent des années 1920 pour la plupart. L'atelier Ozenfant, du nom de l'artiste qui y a vécu, proche de Le Corbusier contraste avec les autres façades colorées.
Tout d'abord, la blancheur de la façade et des fenêtres aux contours de noir. Nous sommes en 1923
lorsque Le Corbusier construit cet atelier d'artiste ; il s'agit de l'une des toutes premières œuvres de Le Corbusier. Selon Ateliers d'artistes à Paris, le premier étage sert aux pièces communes. Le deuxième étage — auquel on accède par un escalier en colimaçon extérieur — sert d'atelier et d'habitation. Il y aurait à l'intérieur un autre escalier à spirale nous disent Jean-Claude Delorme et Anne-Marie Dubois.
S'il y a une villa que vous pouvez visiter tout au long de l'année c'est bien la Maison La Roche (photo ci-dessus). Construite au bout d'une impasse, Le Corbusier et son cousin Pierre Jeanneret conçoivent dès 1923, juste après l'atelier Ozenfant, un édifice à l'intention non pas d'un artiste mais d'un collectionneur d'art moderne, Raoul Albert La Roche.
Il faut aussi savoir qu'à gauche de la photo, figure l'actuelle Fondation Le Corbusier. À l'époque, cet édifice constituait l'atelier du frère de Le Corbusier, Jean Jeanneret.
L'ensemble est inscrit aux monuments historiques et sur la Liste du patrimoine mondial.
Pour cette œuvre, je me suis basée sur la documentation fournie par la Maison La Roche.
D'emblée, on remarque une façade bombée de haute taille qui tient à l'aide de piloris très fins. Seul le dernier étage comporte de fines fenêtres. La villa n'est pas blanche mais de couleur Sienne pale.
Pour accéder aux étages supérieurs, une rampe sans marches d'escaliers suffit, ce qui est inédit.
De nos jours, il reste quelques œuvres encore visible aux visiteurs. Il faut imaginer la présence de tableaux de Picasso, Braque, Gris, Léger... dans les années 1920.
Au fond de la pièce, on peut y voir un peu de mobilier.
Le Corbusier
L'atelier Ozenfant
53 avenue Reille, XIVème arrondissement |
Le 53 avenue Reille fait l'angle avec le square Montsouris. Je conseille à tous les promeneurs de commencer sa ballade depuis la rue Nansouty (ou depuis la rue Emile Deutsch de la Meurthe si l'on veut prolonger le plaisir) plutôt que depuis l'avenue Reille. L'ensemble des habitations cossues qui donnent un air de campagne datent des années 1920 pour la plupart. L'atelier Ozenfant, du nom de l'artiste qui y a vécu, proche de Le Corbusier contraste avec les autres façades colorées.
Tout d'abord, la blancheur de la façade et des fenêtres aux contours de noir. Nous sommes en 1923
lorsque Le Corbusier construit cet atelier d'artiste ; il s'agit de l'une des toutes premières œuvres de Le Corbusier. Selon Ateliers d'artistes à Paris, le premier étage sert aux pièces communes. Le deuxième étage — auquel on accède par un escalier en colimaçon extérieur — sert d'atelier et d'habitation. Il y aurait à l'intérieur un autre escalier à spirale nous disent Jean-Claude Delorme et Anne-Marie Dubois.
Maison La Roche
Façade bombée du 8-10 square du Docteur Blanche |
S'il y a une villa que vous pouvez visiter tout au long de l'année c'est bien la Maison La Roche (photo ci-dessus). Construite au bout d'une impasse, Le Corbusier et son cousin Pierre Jeanneret conçoivent dès 1923, juste après l'atelier Ozenfant, un édifice à l'intention non pas d'un artiste mais d'un collectionneur d'art moderne, Raoul Albert La Roche.
Il faut aussi savoir qu'à gauche de la photo, figure l'actuelle Fondation Le Corbusier. À l'époque, cet édifice constituait l'atelier du frère de Le Corbusier, Jean Jeanneret.
L'ensemble est inscrit aux monuments historiques et sur la Liste du patrimoine mondial.
Pour cette œuvre, je me suis basée sur la documentation fournie par la Maison La Roche.
D'emblée, on remarque une façade bombée de haute taille qui tient à l'aide de piloris très fins. Seul le dernier étage comporte de fines fenêtres. La villa n'est pas blanche mais de couleur Sienne pale.
Galerie |
Pour accéder aux étages supérieurs, une rampe sans marches d'escaliers suffit, ce qui est inédit.
De nos jours, il reste quelques œuvres encore visible aux visiteurs. Il faut imaginer la présence de tableaux de Picasso, Braque, Gris, Léger... dans les années 1920.
Au fond de la pièce, on peut y voir un peu de mobilier.
Hall vu du troisème étage |
Depuis le hall, on découvre une villa très austère et une vision très minimaliste du décor. Selon la documentation de la Maison La Roche, le propriétaire bien que fortuné a exprimé le souhait d'un mode de vie « modeste » voire spartiate.
Dans chaque pièces les moindres recoins bénéficient d'une excellente lumière naturelle.
La Maison La Roche est un exemple du travail expérimental qu'a pu faire Le Corbusier à cette époque. L'architecte construit quelques villas tout au long des années 1920 (les villas Stein, Cook, Savoye...) et il va se servir de ces ateliers d'artistes comme base pour élaborer ses futures constructions d'après-guerre. Malheureusement, lorsque le ministère du logement lui confie des constructions, l'architecte n'a pas les moyens financiers nécessaires pour édifier des immeubles aux larges pièces et aux terrasses transformées en simples balcons...
Salle à manger |
La Maison La Roche est un exemple du travail expérimental qu'a pu faire Le Corbusier à cette époque. L'architecte construit quelques villas tout au long des années 1920 (les villas Stein, Cook, Savoye...) et il va se servir de ces ateliers d'artistes comme base pour élaborer ses futures constructions d'après-guerre. Malheureusement, lorsque le ministère du logement lui confie des constructions, l'architecte n'a pas les moyens financiers nécessaires pour édifier des immeubles aux larges pièces et aux terrasses transformées en simples balcons...
Boulogne : ville représentative du mouvement moderne
Pour finir sur le thème des ateliers d'artistes, je tenais à vous montrer quelques villas du mouvement moderne situées tout près à Boulogne-Billancourt.
Les villas Cook et Collinet
Villa Cook |
La ville de Boulogne va bénéficier, sous l'impulsion de son maire André Morizet, de constructions appartenant au modernisme notamment en lançant des concours d'architecture. Des artistes comme Le Corbusier, Pierre Patout entre autres en sont des lauréats nous précisent Jean-Claude Delorme et Anne-Marie Dubois dans Ateliers d'artistes à Paris.
La ville de Boulogne-Billancourt met à disposition divers parcours architecturaux dont celui des « Années 30 ». Ce parcours permet de visiter la ville autrement. Si vous aimez l'architecture audacieuse de cette époque, je ne peux que vous recommander de réaliser cette ballade.
Pour cette partie, je me suis documentée essentiellement à partir de la documentation de la mairie de Boulogne-Billancourt.
Au 6 rue Denfert Rochereau, vous pouvez voir la villa Cook de Le Corbusier et Pierre Jeanneret (photo ci-dessus). Œuvre monumentale, la maison Cook a été conçue en 1926-1927. Sa façade est blanche et dispose de larges fenêtres aux contours de noir.
Villa Collinet |
Juxtaposée à la villa Cook, la villa Collinet au numéro 8 de la rue Denfert-Rochereau de Robert Mallet-Stevens est conçue en 1926. On reconnaît la « patte » de Mallet-Stevens avec la verticalité du bloc de gauche et la fenêtre arrondie au dernier étage. Le reste de l'édifice est horizontal. On remarque la présence d'une terrasse. Selon la base Mérimée, le balcon aurait été ajouté ultérieurement. Ceci n'empêche pas l'œuvre d'être classée monument historique.
Atelier Lombard, 2 rue Gambetta
2 rue Gambetta |
En 1928, l'architecte Pierre Patout construit un atelier le peintre pour Alfred Lombard. L'immeuble est assez imposant et sa baie vitrée se remarque au premier coup d'oeil. Tout comme chez ses contemporains, Pierre Patout utilise la couleur blanche et des fenêtres aux contours noirs, il joue avec les volumes...
Rue du Belvédère
La ville de Boulogne regorge de trésors architecturaux parfois étonnants. Si vous prenez la très chic rue du Belvédère, vous croiserez de nombreux ateliers d'artistes remarquables.
Villa Dora Gordin |
Cette villa est l'œuvre des frères Perret (1929) pour la sculpteur Dora Gordin (ou Gordine). L'atelier est situé au premier étage. La façade de béton est pourvue de briques beiges qui contrastent avec le noir des fenêtres.
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