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Lanterne japonaise, quai de Grenelle, XVe arrondissement. |
Tout comme l’Égypte, l'attirance envers l'Asie et plus particulièrement le Japon et la Chine devient un phénomène de mode dès la seconde moitié du XIXe siècle. A Paris, cette attirance va s'exprimer à travers l'architecture.
Lanternes japonaises
Il n'est pas rare de croiser des lanternes japonaises à Paris comme celle du quai de Grenelle (photo ci-dessus). D'après le site de la Mairie de Paris, cette lanterne serait un don de la ville de Kyoto en 2000. L'emplacement n'est pas anodin car cette lanterne est située à proximité d'un ancien hôtel qui hébergeait autrefois le personnel de la
Japan Airlines.
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Lanterne du Parc Monceau VIIIe arrondissement |
En vous promenant au parc Monceau, vous trouverez une lanterne très ancienne. Selon la plaque de pierre installée tout près de celle-ci, cette œuvre daterait de 1786. Cette lanterne a été installée au parc Monceau en 1982 pour symboliser l'amitié entre la ville de Tokyo et de Paris.
Ces deux lanternes (il y en a d'autres) nous montrent que l'orientalisme asiatique nous intéresse encore aujourd'hui.
Lieux de plaisirs
Le Bataclan
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Le Bataclan, 50, boulevard Voltaire, XIe arrondissement |
Érigé en 1864,
Le Bataclan est avant tout une salle de
music hall avant de devenir un cinéma dans les années 1920. Pour cette partie, je me suis inspirée du site officiel du Bataclan — que j'ai pu visualiser avant le drame du 13 novembre 2015 — de la page
Wikipedia et de la base
Mérimée.
Son décor chinois est l’œuvre de Charles Duval. La salle de spectacle est alors baptisée « Le grand café chinois-théâtre Bataclan ». L'implantation de cette salle destinée à divertir est contemporaine de la création de nombreuses salles de spectacles des Grands boulevards sous le Second Empire. Au Bataclan, on boit, on joue au billard et on assiste à des concerts. De part son décor et de sa fonction, on peut dire que cette salle est typique de son époque.
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Détail de la façade |
La base
Mérimée nous apprend que cette façade est la seule salle de spectacle érigée par Charles Duval que l'on peut admirer encore aujourd'hui. Enfin, cette façade classée monument historique est actuellement en restauration.
La Villa Frochot
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Façade de la villa Frochot, 2, rue Frochot, IXe arrondissement |
Autre lieu de plaisir, la villa Frochot ne peut qu'attirer votre regard. Située à quelques pas du quartier de Pigalle, cette salle de réception a longtemps été un cabaret érotique appelé « Le Shanghaï » avant de se transformer en théâtre puis en cercle de poker… Selon le livre de Jean-Marc Labordière,
Paris Art déco. L'architecture des années vingt, ce vitrail s'inspirerait de l’œuvre d'Hokusaï avec sa vague aux tons bleus.
La Pagode
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Façade vue depuis le jardin japonais |
Cette salle de cinéma du VIIe arrondissement qui a fermé ses
portes en novembre 2015 ne laisse pas le promeneur indifférent. Avec sa
façade entièrement couverte de vitraux et de boiseries, l'édifice
respecte les codes de l’architecture japonaise.
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Détail de la façade de la Pagode, 57bis, rue de Babylone, VIIe arrondissement |
Selon le livre
Le monde à Paris, dans la collection Serious Guide des éditions Louis Simo, cette salle aurait été édifiée aux alentours de 1895 pour la femme du directeur du
Bon Marché, grand magasin situé à quelques pas.
Wikipedia nous informe qu'il s'agit de l’œuvre d'Alexandre Marcel, architecte très inspiré par le style japonais. Cette salle devient un lieu faste des soirées parisiennes.
Dans les années 1930,
La Pagode devient un cinéma qualifié « d'art et d'essai ». Dans les années 1960-1970, on rénove le lieu et on le dote d'un petit salon de thé. C'est ainsi que le jardin, les façades et le décor intérieur sont classés monuments historiques. Le cinéma perdure jusqu'en novembre 2015.
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Détail d'un vitrail |
Selon l'émission
Des Racines et des Ailes qui m'a inspiré ce thème, les vitraux évoqueraient la guerre sino-japonaise de 1894-1895. Ils semblerait d'ailleurs que les Chinois auraient voulu en faire leur ambassade mais cette idée aurait été abandonnée car les Japonais seraient plus à leur avantage sur les vitraux.
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Représentations animalières |
Sur les boiseries, on croise de nombreux animaux (crabes, volatiles, grenouilles…), le thème végétal est aussi présent (photo ci-dessous) à travers la faïence.
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Détail de la façade avec vitraux végétaux et faïence colorée |
Petit jardin japonais
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Fenêtre |
La nature est très présente puisque
La Pagode dispose d'une petite parcelle végétale d'où l'on peut voir entre autre, une lanterne japonaise.
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Jardin avec lanterne japonaise |
À l'intérieur, un décor particulièrement riche orne les murs de l'ancienne salle de projection.
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Intérieur de la salle de projection dite « japonaise » |
D'après la photo ci-dessous, on peut imaginer qu'autrefois des miroirs auraient été placés entre les toiles.
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Détail de la salle de projection |
La Pagode Rouge
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La Pagode rouge, 48, rue de Courcelles, VIIIe arrondissement |
Au beau milieu d'immeubles haussmanniens, dans le quartier de la Plaine Monceau, vous croiserez un édifice hors du commun : une pagode rouge. Celle-ci aurait appartenu à un certain Ching Tsai Loo, marchand d'art d'origine chinoise nous dit
Wikipedia.
En 1926, Ching Tsai Loo achète un hôtel particulier du XIXe siècle et demande à Ferdinand Bloch de construire une pagode en vue d'y installer sa collection d'art asiatique. Nous sommes en 1926, il s'agit alors de l'une des toutes premières collections d'art asiatique dans la capitale.
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Porte d'entrée de la galerie d'art |
Son style et sa couleur contrastent tellement avec les immeubles haussmanniens que vous ne pouvez passer à côté !
La pagode est dotée de quatre étages et est couverte de rouge, couleur qui rappelle la Chine.
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Entrée dotée de lanternes rouges |
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Détail de la façade |
Sur la photo ci-dessus, on peut voir ses murs richement décorés, notamment les balustrades et fenêtres, ses frises représentant des animaux et ses toits recouverts de vert.
Rachetée en 2011 par une mécène et rénovée par celle-ci, la Pagode accueille des expositions et organise des cocktails et autres dîners d'affaires (source
www.pagodaparis.com)
Pour finir, la Pagode est classée monument historique selon la base
Mérimée aussi bien l'intérieur que l'extérieur.
Le Panthéon bouddhique
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Vue d'ensemble du jardin du panthéon bouddhique, 19, avenue d'Iéna, XVIe arrondissement |
Pour tous les amateurs d'art asiatique, le musée Guimet (6, place d'Iéna, XVIe arrondissement) est un passage obligé. Connaissiez-vous le Panthéon bouddhique ?
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Représentation de Bouddha située dans l'enceinte du Panthéon bouddhique |
Le Panthéon bouddhique, appelé aussi « annexe du musée Guimet » est situé à quelques pas du musée. Cette partie du musée est consacrée, entre autre, aux représentations de bouddha.
Ici, je m'intéresserai au petit jardin japonais.
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Détail du jardin avec le pavillon. |
Le jardin est doté d'un pavillon installé depuis 2001 en vue d'y organiser la cérémonie du thé nous informe son site officiel.
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Détail du jardin |
Le jardin est pourvu d'un pont plat de bois qui traverse un petit plan d'eau. On aperçoit également des bambous. Ce lieu est idéal pour être au calme !
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Lanterne japonaise |
À propos d'art asiatique à Paris, d'autres musées sont consacrés à ce thème, notamment le musée
d'Ennery au 59, avenue Foch dans le XVIe arrondissement ou bien le musée
Cernuschi au 7, avenue Velázquez, VIIIe arrondissement (photo ci-dessous).
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Sculpture située à l'entrée du musée Cernuschi |
Jardin Albert Khan
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Jardin Albert-Khan , 14, rue du Port, 92100 Boulogne-Billancourt |
Pour rester dans l'univers du jardin, je vous propose une petite ballade au jardin Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt, à deux pas de Paris.
Le jardin Albert-Khan est une sorte de mappemonde végétale. L'idée d'Albert-Khan est de représenter différents lieux de la planète à travers sa végétation.
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Village japonais |
Le jardin se compose notamment de forêts dites « bleue », « dorée » et « vosgienne » ; d'un jardin à la française et à l'anglaise et surtout d'un jardin japonais moderne et d'un village traditionnel japonais.
La prédominance du Japon serait due à un voyage qui aurait profondément marqué Albert-Khan.
Avant tout, il est important de savoir qui est
Albert-Khan. Vous trouverez l'essentiel dans sa page que consacre
Wikipedia ainsi que sur le site officiel de son musée.
Albert-Khan était banquier de profession mais avant tout, un philanthrope aux idées pacifistes. Son jardin reflète cette vision pacifiste et… utopiste. En effet, on peut dater la création de ce jardin entre 1895 et 1910. Or, à cette époque le pacifisme n'est pas d'actualité.
Ce qu'il faut aussi savoir, c'est que le jardin jouxte le musée Albert-Khan où l'on peut trouver notamment les tous premiers autochromes (premier procédé photographique qui apporte de la couleur aux photos).
Commençons notre visite par le village japonais.
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Porte d'entrée du village japonais |
Le village japonais résulte d'un voyage d’Albert-Khan au Japon à la fin du XIXe siècle.
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Pavillon japonais |
Tout d'abord, on remarque la présence d'un pavillon consacré à la cérémonie du thé. La maison semble surélevée. Elle donne une impression de hauteur, ainsi le visiteur à l'impression d'être près d'une montagne. Qui plus est, les hauts arbres tout autour nous plongent dans une atmosphère propice à la méditation.
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Maison japonaise |
Une autre maison, plus discrète, est entourée de végétaux dont un bonsaï.
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« Lion de Chine » |
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Lanterne japonaise |
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Lanterne japonaise |
Le village est orné de lanternes l'une en pierre, l'autre en bronze. Un « lion de Chine » nous protège des mauvais esprits nous apprend le site officiel du musée.
Le jardin japonais
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Vue d'ensemble du jardin japonais |
Le jardin japonais que l'on peut visiter de nos jours a été créé en 1990. Celui qu'avait créé Albert-Khan a disparu selon le site officiel du musée. Son auteur, Fumiaki Takano a souhaité rendre hommage à Albert-Khan en faisant de ce jardin une métaphore de la vie du philanthrope. Ici, chaque élément a une symbolique (les galets évoquent la naissance etc.). L'ensemble de la végétation vient du Japon.
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Jardin zen |
Un « jardin zen », beaucoup de galets, des fortifications de pierre (près du cours d'eau) et deux ponts caractérisent ce jardin.
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Pont rouge |
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Une spirale d'eau termine ce jardin (photo ci-dessous).
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Spirale d'eau |
Le jardin anglais
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Pont en pierre et bois du jardin anglais |
Albert-Khan a recréé tout un univers : une petite falaise avec ses roches artificielles, une passerelle de bois et une rivière. Tout respire la quiétude.
Le jardin français
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Jardin à la française avec la serre |
Albert-Khan s'inspire du jardin classique cher au XVIIe siècle pour planter notamment une roseraie et des arbres fruitiers. Une serre a également été édifiée.
Les forêts
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Forêt « bleue » avec son marais |
Albert-Khan crée différentes parcelles dites « forêts » avec une végétation particulière comme la forêt vosgienne (photo ci-dessous) dont les arbres proviendraient de la région natale de notre philanthrope.
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Forêt « vosgienne » |
Le jardin est une très belle idée ballade et peut se visiter à différentes saisons. Pour information, les photos ont été prises au mois de mai.
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