lundi 25 août 2014

Commerces d'hier et d'aujourd'hui: entreprises du Paris ouvrier et industriel

Autrefois, la population ouvrière était plus importante à Paris qu'aujourd'hui. Voici quelques exemples d'entreprises dont les anciennes devantures nous rappellent qu'un monde ouvrier à bel et bien existé à Paris.

C'est essentiellement dans l'est parisien que l'on trouve ce type d'entreprises :

29, rue Faidherbe XIe arrondissement.
Sur cette façade, seule la plaque de bois est restée.

58, rue Traversière XIIe arrondissement.
Au 58, rue Traversière, dans le XIIe arrondissement, ont peut trouver une entreprise qui existe toujours, Laverdure & Fils. Selon le site officiel du magasin, l'entreprise aurait ouvert ses portes au XVIIe siècle. Laverdure & Fils est spécialisée dans les fournitures de restauration de meubles. Il faut rappeler à l'internaute que nous sommes dans l'ancien arrondissement où étaient regroupés les ébénistes dont il reste quelques vestiges notamment rue du Faubourg-Saint-Antoine tout près de Bastille.

Un peu plus au centre de Paris, on trouve une très étrange ancienne devanture.

44, rue Montorgueil Ier arrondissement.

Au numéro 44 de la rue Montorgueil dans le Ier arrondissement, on peut lire « DUFAU fournisseur du garde meuble de la couronne ».
Le garde meuble pouvait désigner la boutique où étaient entreposés les biens mobiliers et autres objets d'art qui appartenaient à la famille royale parfois pour réparations. Supprimés en 1797, les gardes meubles de la couronne changèrent de nom à chaque bouleversement politique : ils devinrent « garde meuble des Consuls » en 1800 puis « Mobilier impérial ». Lors de la Restauration, dès 1815, on parle à nouveau de la « Couronne », puis lors du Second Empire, du « Mobilier impérial » jusqu'à la IIIe république.
Cette devanture pourrait dater de la Restauration.


36, rue Étienne Marcel Ier arrondissement.
Dans le centre de Paris, à deux pas du quartier des Halles, les boutiques de vêtements côtoient de plus en plus les boutiques d'ustensiles de cuisine. Au 36, rue Étienne Marcel, on ne peut que constater la métamorphose du quartier.


38, rue Bonaparte, VIe arrondissement.
 En plein cœur du VIe arrondissement, on peut croiser d'anciennes devantures pouvant faire allusion aux ébénistes.
Au centre de cette devanture classée monument historique — selon la base Mérimée, elle daterait du XIXe siècle — des personnages bibliques sont représentés.

Personnages bibliques.
Alors qu'aux extrémités, on peut observer des personnages travaillant le bois.

Personnage travaillant le bois.Personnage travaillant le bois.


Détail de la façade du 18, rue de Paradis Xe arrondissement.

Pour finir sur les entreprises du Paris ouvrier et industriel, j'ai choisi d'évoquer l'ancienne faïencerie Boulenger.
En 1889, Georges Jacotin et Ernest Brunnarius construisent un immeuble dédié au siège social et « show room » de la faïencerie Boulenger. Cette faïencerie a appartenu au groupe HBCM, Hippolyte Boulenger-Creil-Montereau. Pour tout savoir sur l'historique de cette faïencerie, vous pouvez consulter wikipedia.

Détail en mosaïque du vestibule.

Détail d'une mosaïque située dans le vestibule.

Détail de faïence située dans le vestibule.
Détail de faïence située dans le vestibule.

Détail de faïence située dans le vestibule.
Aussi bien la façade que le vestibule ou bien l'escalier sont classés aux monuments historiques.
Aujourd'hui, cette ancienne faïencerie abrite le Manoir de Paris

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