lundi 25 août 2014

Commerces d'hier et d'aujourd'hui : florilèges de boutiques

Pour finir sur le thème des commerces, vous trouverez dans cette rubrique quelques boutiques d'allure ancienne qui tendent à disparaître.

16, rue Guisarde VIe arrondissement.
Au Plat d'Etain existe depuis 1775 mais sa façade a été reconstruite suite aux bombardements de 1945. Ce magasin commercialise des soldats de plombs — le Général de Gaulle aurait été l'un de ses clients (source: Paris. Boutiques de toujours. Leur histoire et leur âme. de S. CANA et B. CABANI).


21, rue des Canettes, VIe arrondissement.



À deux pas du magasin de jouets, vous croiserez cette parfumerie d'allure ancienne très loin de nos grandes chaînes actuelles. Selon son site officiel, cette « maison de parfum » aurait été créée par Pierre François Lubin au lendemain de la Révolution française. Très vite, les dames de l'aristocratie découvrent ses fragrances et ses parfums s'exportent très vite dans le monde.

Flacons de parfums que l'on peut apercevoir en boutique.

10, rue Saint-Lazare, IXe arrondissement.

Une autre parfumerie a retenue mon attention : Detaille créé par la Comtesse de Presles en 1905. Cette dernière s'avère être l'une des premières Parisienne à posséder une voiture décapotable. Ce nouveau type de transport avait pour inconvénient d'agresser la peau. Avec l'aide du chimiste Marcellin Berthelot, un « baume automobile » est créé pour réhydrater la peau de la Comtesse après sa balade en automobile. Les effets sur la Comtesse rendant verte de jalousie ses amies, le baume a été commercialisé. C'est le départ d'une aventure commerciale.
Pour tout savoir sur Detaille, vous pouvez consulter son site officiel et/ou Wikipedia.
Quant à la boutique de la rue Saint-Lazare, on ne peut dater sa devanture ni les boiseries qui se trouvent à l'intérieur. Toutefois, selon le livre de Domnique Camus, Paris Décors. Art nouveau - Art déco…, on sait qu'en 1905, une première boutique avait été créée, rue Caumartin. Selon les registres que conserve la maison, on sait que dès 1912 des noms de clients venant de toute l'Europe sont cités.




233, rue Saint-Honoré, Ier arrondissement.
Dans un autre registre, la maison Goyard est selon le site wikipedia, le plus ancien malletier parisien encore en activité.
Au XIXe siècle, le développement du chemin de fer et des premiers grands voyages incitent les fabricants (appelés alors « layetiers ») à confectionner des bagages et autres accessoires nécessaires aux déplacements. François Goyard, layetier de la duchesse de Berry s'installe avec sa famille en 1853 au 233, rue Saint-Honoré* et crée sa boutique de malles au rez-de-chaussée. La boutique est gérée par son fils Edmond. Ce dernier crée des toiles imperméables qui recouvrent les malles. Goyard connaît alors un grand succès. Le fabricant devient le malletier de la cour d'Angleterre et de diverses célébrités comme Conan Doyle ou Garry Cooper. En outre, Goyard s'associe avec des marques automobiles comme Bugatti pour les voyages en voiture ou bien auprès de grandes entreprises comme Air France afin de confectionner des modèles adaptés aux voyages en avion.
En 1890, Goyard crée des collections consacrées aux animaux de compagnie, c'est-à-dire les chats, les chiens et les singes.
Le commerce reste aux mains de la famille jusqu'en 1998. Depuis, la boutique est gérée par la famille Signoles qui ouvre une autre boutique juste en face de la maison mère.
Les boiseries et son escalier sont classés monument historique.
Source: Paris décors. Art nouveau - Art déco…de Dominique Camus.
Vous pouvez compléter vos connaissances sur ce malletier en consultant son site officiel.

*La rue Saint-Honoré a été renumérotée en 1856, ce qui explique le n°352 sur la devanture.

Enseigne de Goyard.
 
5, rue de Castiglione, Ier arrondissement.
Nous restons dans le « Ier arrondissement de luxe » pour observer une lunetterie. On dirait plutôt « opticien » de nos jours. Meyrowitz est une boutique créée par un certain Émile Bruno Meyrowitz en 1875 aux États-Unis. En 1922, il ouvre sa boutique au 5, rue de Castiglione à deux pas de la place Vendôme. C'est dans cette boutique qu'il crée un décor de type anglo-saxon avec son mobilier en acajou.
Selon le livre de Sybil CANA et de Bruno CABANI, Paris. Boutiques de toujours. Leur histoire et leur âme, Meyrowitz est surtout connu pour avoir lancé les premières lunettes pliantes. Il a beaucoup attiré d'aviateurs — dont Charles Lindbergh — également des célébrités comme James Joyce ou Sacha Guitry.



25, rue de la Pompe, XVIe arrondissement.
Nous quittons le centre de Paris pour un ancien fleuriste du XVIe arrondissement.
Orêve est un ancien fleuriste situé au rez-de-chaussée d'un immeuble 1911. Selon la base Mérimée, la boutique aurait été construite en même temps que l'immeuble par l'architecte Lecourtois.

Entrée de la boutique.
La façade, classée monument historique, présente des guirlandes de feuilles de chênes et de châtaignier mosaïquées ainsi que des briques colorées. En 1987, la boutique devient un restaurant.

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